Voilà une question que l'on peut en effet se poser : comment on passe d'un dessin final (un dôga) à son "jumeau" sur un cellulo transparent ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on ne recopie pas un dôga à la main sur un cellulo, c’est une machine qui est chargée de faire ça : une flashseuse (enfin depuis la fin des années 70 / début des années 80 et son invention, car avant il s’agissait bien de recopie manuelle - A noter tout de même que cela se faisait tout de même encore dans les années 80/90, mais de façon très exceptionnelle).
La flasheuse est un petit appareil de la taille d'une imprimante qui va reproduire tous les traits dessinés au crayon noir sur le cellulo, et uniquement ceux-là. On plaque pour cela une feuille de carbone entre le dessin et une feuille de celluloïd vierge, et la flasheuse reproduit tous les traits noirs. Nos jolis dessins crayonnés comportent en effet tous les contours principaux en noir et d’autres secondaires dans une autre couleur, souvent le rouge, ainsi que parfois des annotations annexes. Ces traits secondaires sont souvent les délimitations ombre/lumière sur une même zone, par exemple. La flasheuse imprime donc au dos/verso du cellulo tous les traits principaux seulement. Un passage ne dure que 2 ou 3 secondes et après il ne reste plus qu'à oter la feuille de carbonne et rajouter le cellulo obtenu avec tous ses petits frères. Ci-dessous, en images, un extrait du making-of de Princesse Mononoke :
Par contre, c’est bien sur la face avant, au recto, que vont être rajoutés les traits secondaires. Notre réglette Tap intervient à nouveau, permettant de fixer le cellulo exactement par dessus son dôga attitré. Il ne reste plus qu’à peindre assez finement les traits secondaires, dans les bonnes couleurs finales. On obtient alors un cellulo pas encore peint mais qui est la copie conforme de son dôga.